Tous les chiens doivent être immunisés contre la maladie de Carré, l’hépatite contagieuse (dite aussi hépatite de Rubarth) et la parvovirose.
La parvovirose entraîne une gastro-entérite hémorragique aiguë et est extrêmement contagieuse. Cette maladie est à l’origine d’épidémies importantes et de nombreux décès de chiots. Le virus de la parvovirose est très résistant dans le milieu extérieur, ce qui facilite la contagion. C’est pourquoi tous les chiens doivent être vaccinés.
La leptospirose est une maladie bactérienne grave et l’Homme peut être atteint par cette maladie. Les chiens se contaminent le plus souvent dans de l’eau souillée par l'urine des rongeurs. Si vous avez un chien de chasse ou si vous allez souvent dans des zones humides avec votre chien, il est indispensable de faire vacciner votre chien contre la leptospirose.
La rage est une maladie virale mortelle qui touche tous les mammifères dont le chien, le chat et l’homme.
La Belgique est considérée comme indemne de rage mais la vaccination reste d’actualité. Si vous souhaitez voyager à l’étranger avec votre chien, la vaccination est obligatoire. Plus on vaccine, moins il y a de risque que la maladie réapparaisse en Belgique. La vaccination contre la rage permet aussi de protéger son chien ou son chat lorsque des cas de rage importés apparaissent sur le territoire belge.
Le vaccin antirabique peut être administré à partir de l’âge de 3 mois.
La toux de chenil est une trachéo-bronchite infectieuse qui touche les chiens. Le vaccin est recommandé chez les chiens qui vivent en communauté, qui vont en chenil ou en exposition ou en club canin. La toux de chenil est due à plusieurs bactéries et virus dont le parainfluenza.
La leishmaniose est une maladie qui touche le chien mais aussi l’homme. C’est une maladie due à des parasites qui sont transmis par des piqûres d’insectes volants appelés phlébotomes. En Europe, la leishmaniose s’étend sur tout le pourtour méditerranéen, et donc tout le sud de la France. C’est une maladie potentiellement mortelle pour laquelle il n’y a pas de traitement curatif définitif. Une fois le chien malade, un traitement à vie devra être donné pour limiter les rechutes. Pour protéger les chiens contre cette maladie, il faut éviter les piqûres des phlébotomes en appliquant des produits répulsifs sur les chiens et dans l’environnement et en rentrant les chiens à l’intérieur le soir. La vaccination permet par ailleurs de limiter le risque de développement de cette maladie chez le chien et constitue donc le meilleur moyen de la contrôler.
L’objectif des rappels vaccinaux est de maintenir la protection dans le temps. En effet, avec le temps, l’immunité du chien diminue et peut devenir insuffisante. Les rappels vaccinaux permettent de restimuler le système immunitaire pour que la protection reste efficace.
* Robinson N. The vaccination consultation: a simple injection or a complex interaction. BSAVA Congress Proceedings 2012: 527
Il est primordial qu’une femelle soit correctement vaccinée avant d’être mise à la reproduction (saillie). Durant les premières semaines de sa vie, le chiot ou le chaton est protégé par la protection transmise par sa mère via le colostrum (lait des premières heures de tétée).
La vaccination a pour objectif d’éviter la déclaration de maladies et donc de maintenir un individu en bonne santé. C’est donc parce que le chien ou le chat est en bonne santé qu’il faut le vacciner. Ainsi protéger contre les maladies infectieuses graves par la vaccination, c’est s’assurer que l’animal reste en pleine forme.
Pour que les vaccins restent efficaces, les rappels doivent être faits pendant toute la vie du chien ou du chat. L’animal âgé est plus fragile. Son système immunitaire devient moins efficace. Il est donc important de continuer à réaliser les rappels. La consultation vaccinale avec le vétérinaire peut être aussi l’occasion d’un bilan approfondi.
La protection mise en place par une injection de vaccin ne s’installe pas pour toute la vie de l’animal. Des rappels sont nécessaires pour que l’immunité persiste et reste efficace. Les intervalles entre les injections dépendent du vaccin, de la maladie et de l’âge de l’animal. Le vétérinaire établit le calendrier vaccinal en fonction de ces paramètres.
La sécurité d’utilisation des vaccins est étroitement contrôlée. Les vaccins doivent tous répondre à un double objectif d’efficacité et de sécurité. Ils sont donc très sérieusement étudiés avant et après leur commercialisation. Le danger potentiel pour le chien ou le chat est faible en comparaison des risques qu’il court s’il n’est pas vacciné contre des maladies présentes dans son environnement.
Le chien ou le chat doit être en bonne santé pour être vacciné. S’il héberge des parasites en grande quantité, son système immunitaire est trop sollicité pour qu’il puisse réagir favorablement à la vaccination. Aussi il est préférable de vermifuger quelques jours avant la vaccination. Une bonne alimentation fait aussi partie des conditions importantes à l’installation d’une bonne immunité.
La consultation vaccinale est un rendez-vous important avec le vétérinaire. C’est un véritable bilan de santé. Elle a pour objectif premier de vacciner le chien ou le chat pour le protéger contre les maladies infectieuses. La vaccination sur un animal jamais vacciné auparavant va demander plusieurs injections à plusieurs semaines d’intervalle. Le nombre d’injections et l’intervalle entre celles-ci seront déterminés par le vétérinaire.
La consultation vaccinale est aussi un moment d’échange entre le vétérinaire, l’animal et le propriétaire. Le vétérinaire va pouvoir examiner le chien ou le chat pour déceler tout problème. Il pourra aborder l'alimentation, le comportement, le suivi des problèmes de santé chroniques, les antiparasitaires, etc…
Sur un chiot ou un chaton, chaque consultation vaccinale est l’occasion de faire un bilan sur la croissance, l’éducation, la nourriture, le comportement. Sur un animal qui prend de l’âge, la consultation vaccinale peut être l’occasion de faire un bilan sanguin.
L’impact de la vaccination sur les maladies est lié au nombre d’animaux vaccinés. Si l'on arrête de vacciner, la fréquence des maladies va augmenter et de larges épidémies sont à craindre. Certaines maladies sont communes à l’Homme et à l’animal (zoonoses), vacciner les animaux permet aussi de protéger la population humaine. L’exemple le plus parlant est celui de la rage. Continuer à vacciner contre la rage, c’est limiter le risque que cette maladie mortelle ne revienne s’installer en Belgique.
La vaccination est donc importante pour votre animal en tant qu’individu, mais aussi pour limiter la recrudescence de maladies devenues rares.