L’impression d’invasion tient à la courte durée du cycle de la mouche qui peut être réduite à une semaine quand les conditions de température et d’humidité sont optimales, et au nombre d’œufs qu’est capable de pondre une mouche. Une mouche qui sort d’hibernation au printemps engendre 1000 mouches au bout d’une semaine, qui donneront elles-mêmes 1 million de mouches la semaine suivante.
En passant d'un animal à un autre, certaines mouches peuvent transmettre de nombreuses maladies infectieuses. La plus fréquente est probablement la kératoconjonctivite infectieuse à Moraxella bovis : la maladie est caractérisée par une forte conjonctivite avec atteinte de la cornée pouvant conduire à une perte de la vue.
Vouloir éliminer totalement les mouches en élevage est illusoire. Toutefois, on peut en diminuer considérablement la densité, à condition de s’y prendre très tôt dans la saison, et d’agir à 3 niveaux :
1. La destruction des larves sur les lieux de ponte
C’est probablement le plus important, et elle doit être la plus précoce possible, dès l'apparition des premières mouches adultes en fin d'hiver. Il faut traiter tous les endroits humides souillés de matières organiques, notamment les fosses à lisier et les fumières, avec des produits larvicides.
2. Le traitement des locaux d'élevage
Le contrôle des populations passe d’abord par l’hygiène et la ventilation dans les bâtiments, et ensuite par l’utilisation d’insecticides, pulvérisés sur les surfaces ou disposés sous forme d’appâts.
3. L'élimination des mouches sur les animaux
Le traitement des animaux, complète ce plan de lutte, mais en aucun cas ne suffit à contrôler à lui seul la population de mouches. Dans tous les cas il ne peut être envisagé que sur prescription de votre vétérinaire, n’hésitez pas à lui demander conseil.
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